Cher journal, cela fait maintenant six lunes que j’ai quitté la capitale.
Au temple, nous avons fait une fête pour le départ de toutes les recrues et je pense que mes compagnons vont me manquer.
Seule dans la campagne, j’erre en quête de justice et de faits d’arme mais les habitants se montrent réticents à me confier la moindre mission.
Ce soir encore, je dors à la belle étoile dans mon campement de fortune, bercée aux sons de la nature qui m’entoure. J’ai la foi mais je ressens aussi la peur de la solitude. Mes faiblesses se révèlent quand il fait sombre et quand je pressens la présence d’êtres invisibles autour de moi. Les yeux qui me regardent sont partout et, même si je sais que mon temple est toujours au creux de moi, je redoute les griffes de la nuit sur mon visage quand je m’assoupis.
D’après ma carte, le temple de la lumière le plus proche se trouve désormais à trois lunes. J’espère en chemin pouvoir servir la lumière. Si ce n’est pas le cas, je prierai deux fois plus pour que les Dieux placent des défis sur ma route afin que je prouve ma valeur.
